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Fespaco 2023: une édition dédiée aux initiatives à consolider

BURKINA FASO – Le prochain Festival panafricain du cinéma et de la télévision de Ouagadougou (Fespaco) 2023 est prévu du 27 février au 4 mars 2023. A six mois de l’ouverture, la délégation générale a, le 19 juillet, exposé ce qui est prévu à cette 28e  édition de la messe africaine du cinéma.

Avant de dévoiler ce que réserve la prochaine échéance, son délégué général, Alex Moussa Sawadogo, a tenu à faire un bilan de l’édition dernière de cette biennale tenue spécialement au mois d’octobre 2021. Le festival a sélectionné 250 films dont 150 mis en compétition lors de 350 projections (y compris dans les quartiers et espaces de projection inhabituels). Le Fespaco 2021 a délivré un peu plus de 12 000 accréditations toutes catégories confondues. Quant au siège du festival à Gounghin, il a accueilli par jour environ 1350 visiteurs. Une revue des différentes étapes de l’édition précédente a été faite par la délégation générale avant de passer à l’organisation à venir.

Un comité de sélection désormais ouvert sur l’international

Habituellement composé d’acteurs clés du cinéma burkinabè, l’organe de sélection des prochains films en compétition est, depuis l’édition 2021, composé de 75% de professionnels étrangers. L’expérience est reconduite au prochain Fespaco. Comparativement à l’année dernière, cette équipe d’experts est plus équilibrée en termes de respect de la parité de genre : on compte quatre femmes sur huit membres. Et on note quatre nouvelles entrées, ce sont Claire Diao, journaliste, critique, responsable d’un programme de courts-métrages et directrice d’une société de distribution ; Hawa Essuman, réalisatrice ;  J. Enoka Ayemba, critique de cinéma et conférencier ; et F. Clémentine Dramani-Issifou, curatrice indépendante, chercheuse et programmatrice de films pour des festivals de cinéma. La stratégie de cette démarche repose sur le besoin de proposer une sélection de produits cinématographiques de qualité aux différents jurys ainsi qu’aux milliers de cinéphiles attendus en 2023. Il faut noter que l’appel à films est lancé depuis mars 2022. Il reste encore trois mois pour soumettre des œuvres.

Le présidium à la conférence de presse ©DR

Expérimenter les plateformes digitales et la coproduction au Mica

Au prochain rendez-vous des acteurs du cinéma et de la télévision à Ouagadougou, l’un des mots d’ordre est la consolidation des acquis notamment en termes de catégories compétitives et en termes de poursuite d’initiatives entamées en 2021 comme les Ateliers Yennenga. En 2023 encore, ces espaces font la part belle aux projets cinématographiques en finition et aux aspirants aux métiers du cinéma. Le Fespaco Pro prépare aussi ses rencontres scientifiques. La section « Burkina », doté du Prix du « Président du Faso », visant à encourager l’industrie du film au pays des Hommes intègres, revient à la 28e édition car elle a produit un résultat satisfaisant : « Sur les traces d’un migrant », le premier long-métrage de Delphine Yerbanga, Grand Prix du Président du Faso au Fespaco dernier, bénéficie de résidences et d’espaces de diffusion sur le plan international depuis sa consécration.

Le Mica (Marché international du cinéma africain), quant à lui, va s’ouvrir aux plateformes de diffusion numérique de contenus ; ainsi Netflix et Iroko sont attendues en 2023 pour entamer des collaborations avec des créateurs de contenus africains. Par ailleurs, le Mica va s’enrichir d’un marché sur la coproduction dans l’optique d’augmenter les chances des films de se voir réalisés car l’une des réalités du cinéma aujourd’hui est la coproduction.

Une rencontre cinéma tissée autour de la paix

« Cinémas d’Afrique et culture de la paix ». Après un thème axé sur la diaspora pour l’édition dernière, ce festival majeur de cinéma panafricain veut réfléchir sur la paix dans la production cinématographique. « Une thématique importante car nous savons que nos cinématographies transforment les attitudes, les comportements et les opinions ; elles influencent nécessairement par leurs messages et la magie de l’image et du son nos valeurs et nos comportements. C’est la raison pour laquelle la culture de la paix est un processus permanent qui doit transparaître dans les créations cinématographiques car il y va de sa contribution au développement national », a déclaré Valérie Kaboré, la ministre de la Communication, Culture, des Arts et du Tourisme présente à cette conférence de presse tenue ce 19 juillet à Ouagadougou. Le thème sera mieux abordé lors de deux panels programmés pendant de cette semaine du cinéma.

Hortense Atifufu ©www.noocultures.info

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