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« Ouagadougou, capitale africaine de l’industrie musicale » : la Cour du Naaba confirme son ambition

BURKINA FASO – La conférence de presse de présentation de la 5è édition des Rencontres Musicales Africaines (REMA) le 16 septembre 2022 à Ouagadougou au Burkina Faso a été l’occasion pour le promoteur Alif Naaba, de réaffirmer que l’évènement compte désormais parmi les plus grands rendez-vous de l’industrie musicale sur le continent. Et la programmation de cette édition le prouve à souhait.  

« Les Rencontres Musicales Africaines (REMA) sont désormais un label africain avec des racines au Burkina Faso ». Si plusieurs questions des hommes des médias présents à la conférence de presse sur la 5è édition de l’évènement tournaient autour des innovations prévues cette année, il n’en demeure pas moins que l’artiste Alif Naaba avait bien un message à faire passer : l’aura des REMA dépasse maintenant le seul Burkina Faso, son pays qui l’accueille depuis sa création. En témoigne, la tenue, quelques semaines avant cette conférence à Ouagadougou, d’un déjeuner de presse à Abidjan en Côte d’Ivoire autour de l’évènement. Une première !  Pour le responsable de la Cour du Naaba et promoteur des REMA, il s’agissait ni plus ni moins de montrer cette envergure, tout en ratissant large auprès des acteurs de l’industrie musicale africaine. « Et Abidjan, c’était le lieu idéal », conclut-il.

Mais pas question de délocaliser l’évènement. Du moins, pas pour le moment. « Nous travaillons à renforcer notre présence et nous imposer. Nous envisageons de devenir, d’ici la 10ème édition, la capitale africaine de l’industrie musicale, comme le Fespaco l’est pour le cinéma, pour faire la parallèle. Mais les REMA demeurent un évènement panafricain qui se déroulent au Burkina Faso », explique Alif Naaba. Et pour cette édition prévue du 13 au 15 octobre prochain, plus de 100 professionnels de la musique de 17 pays feront le déplacement de la capitale burkinabè,  à l’invitation de la Cour du Naaba, afin de réfléchir autour de thématiques d’intérêt commun, mais aussi de découvrir de jeunes talents.

L’artiste burkinabè Alif Naaba lors de la conférence de presse de présentation de la 5è édition des REMA, le 16 septembre à Ouagadougou ©Vision Associée

Ainsi, avec comme thématique centrale « Musique Africaine, un nouvel écosystème : acteurs, métiers, outils », des panels professionnels, workshops et formations se dérouleront durant ce qu’il convient désormais d’appeler « les 72 heures de l’industrie musicale africaine ». Réfléchir sur la structuration du secteur afin de trouver des solutions pour une meilleure condition de vie pour les acteurs semble être le parti pris des REMA. Pour s’en convaincre, Alif Naaba n’hésite d’ailleurs pas à faire une rétrospection. « Grâce à notre positionnement, les REMA ont un impact économique et structurel important sur l’industrie. Et les exemples sont légions. Aujourd’hui, nous avons des artistes ayant participé à nos formations, qui ont une belle maîtrise de leur travail. Ils savent sortir un album, comment le présenter à leur communauté. Ils ont appris à structurer leur carrière », se réjouit l’artiste.

Former, découvrir, accompagner

Comme chaque année, les showscase sont de retour cette année sur les REMA et permettra de découvrir « ces talents qui ont des choses à montrer et qui méritent d’être accompagnés ». Mais cette édition connaît également des innovations majeures. Il s’agit notamment de l’exposition des partenaires, les Speed meetings (B to B entre acteurs nationaux et internationaux), le REMA Festival et le showcase à thème consacré à l’éducation.

Mais, c’est au niveau des formations que les REMA se positionnent davantage comme un acteur incontournable dans la structuration et la professionnalisation de l’industrie musicale en Afrique. Cette année, 3 volets sont pris en compte et concernent entre autres les éditeurs et les Community managers. Si l’atelier sur l’édition musicale réunira des acteurs nationaux de plusieurs villes du pays, celui sur le Community management fera se rencontrer à Ouagadougou, des participants des pays de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA), « dont au moins 65% de femmes ». « Une innovation qui nous permet de prendre en compte tous les maillons de la chaine de l’industrie musicale », confie Alif Naaba.

Des innovations rendues possibles grâce à des partenaires historiques de l’initiative mais également de nouveaux partenaires notamment l’Organisation Internationale de la Francophonie. A travers son dispositif d’accompagnement des jeunes créateurs et professionnels francophones, l’organisation rejoint cette année la liste des partenaires institutionnels des REMA. De nouveaux soutiens qui confortent la Cour du Naaba dans son ambition.

Eustache AGBOTON ©www.noocultures.info

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