TUNISIE – Christophe Rolin revient cette année aux Journées Cinématographiques de Carthage (JCC) avec son nouveau film et premier long-métrage, Le voyage de Talia, inscrit à la semaine de la critique de Carthage.
A l’occasion de la 33ème édition des Journées Cinématographiques de Carthage (JCC), le comité directeur a fait le choix de la création d’une nouvelle section officielle : La semaine de la critique de Carthage. Une programmation unique mettant à l’honneur les premières et secondes créations audiovisuelles de fiction des jeunes cinéastes du monde.
Dans cette nouvelle section, le public retrouve Christophe Rolin, photographe, réalisateur et scénariste belge, à travers son nouveau long-métrage fiction : Le voyage de Talia. Un nouveau film et une première longue production pour le réalisateur, habitué des JCC, ayant précédemment participé, en 2017, au festival avec son court-métrage fiction intitulé « Dem Dem », lauréat du Tanit d’Argent de sa section. « C’est à la suite de ce prix qu’il a osé se mettre à la course du long-métrage », déclare Khady Sissoko, productrice du film au Sénégal.
Quatrième projection de la Semaine de la Critique de Carthage, Le voyage de Talia conte l’histoire de Talia, jeune femme belgo-sénégalaise, partie en voyage au Sénégal, plus précisément à Dakar, auprès de sa famille. La protagoniste fait rapidement face aux problématiques socio-économiques de son pays d’origine étant hébergée dans la villa luxueuse de son oncle avec, les avoisinant, une famille modeste soutenue financièrement par la sœur de la fratrie, Malika, vendeuse d’oiseaux ambulante.
Talia et Malika, malgré leurs différences, se lient d’amitié et le voyage de la jeune belge se transforme en aventure, explorant les rues de Dakar. Ensemble, elles se mettent en quête de la grand-mère de l’héroïne, figure familiale fantôme dont nul ne connaît la résidence actuelle. Une soif de réponses qui les pousse à parcourir le Sénégal à bord du motocycle de Malika.
Christophe Rolin explore, à travers ce tableau fictif, la problématique universelle de la recherche du soi, de l’appartenance à une culture, à un tout, la poursuite du sentiment d’appartenance : la poursuite de la « maison ». La grand-mère représente les réponses nécessaires à Talia pour comprendre son histoire, et ainsi, pouvoir s’épanouir dans la société, le monde.
Un récit de plus d’une heure alliant quête identitaire et problématiques sociétales durant lequel le spectateur voyage avec la caméra pour découvrir la culture sénégalaise avec le personnage principal. Un film routier, produit entre la Belgique et le Sénégal, applaudi par les cinéphiles de cette 33ème édition des JCC.
Meriem CHOUKAÏR (Stagiaire) ©www.noocultures.info