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Théâtre populaire « Désiré BONOGO » : S.O.S, un patrimoine culturel se meurt

www.noocultures.info – Après plusieurs démarches infructueuses auprès des autorités politico-administratives ainsi que de nombreuses promesses non tenues, c’est un S.O.S qu’ont décidé de lancer les responsables du Centre de Développement Chorégraphique -CDC- La Termitière. En présence des hommes de médias et des acteurs culturels, la conférence de presse qu’ils ont animée ce jeudi 06 janvier 2022 avait ainsi l’allure d’un ultime appel à la survie du patrimoine que constitue le Théâtre Populaire « Désiré Bonogo » de Ouagadougou.

Destins liés. Implanté sur le site du Théâtre Populaire « Désiré Bonogo », le Centre de Développement Chorégraphique La Termitière, fondé en 2005 et inauguré en 2006, assure ne pouvoir pleinement jouer son rôle au vu de l’état de délabrement et de délaissement de ce patrimoine culturel. Présenté comme un cadre de référence et d’échange, pour des chorégraphes, acteurs, danseurs, des créations artistiques, et des représentations, culture d’ici et d’ailleurs, le CDC La Termitière s’est engagé à favoriser la création et la diffusion des d’œuvres chorégraphiques, ainsi que de la formation et l’accompagnement des danseurs.

Mais comment le faire quand il est quasi impossible de loger les artistes dans l’espace à cause des odeurs nauséabondes que dégage la poubelle à ciel ouvert mitoyenne du centre ? Comment assurer la sécurité des riverains ou autres amoureux de la culture désireux de se rendre à des représentations dans l’espace en l’absence d’éclairage publique, de voies d’accès et d’autres commodités ? « Depuis 18 ans, nous sommes toujours dans l’attente que les pouvoirs publics nous accompagnent pour la réhabilitation du théâtre, mais jusqu’à présent rien » se désole le chorégraphe Saliou Sanou, initiateur avec Seydou Boro, du Centre.

Construit sous la révolution, le Théâtre Populaire, qui abrite le CDC La termitière, est le fruit de la volonté du Capitaine Thomas Sankara, d’aider les artistes à s’exprimer à la hauteur de leurs talents. 36 ans après, c’est un théâtre délaissé, un espace inexploité, un cadre en décrépitude qui se présentent aux visiteurs curieux. Au vu de son état, prédit Saliou Sanou, « ce patrimoine disparaitra. Il a urgence à rénover cet espace pour rendre hommage au Capitaine Sankara qui a activement et personnellement participé à sa construction ».

Depuis 2020, renseigne le chorégraphe, le CDC a mené des études architecturales pour un projet de réhabilitation du théâtre populaire, afin de lui donner un nouveau visage. Des démarches ont ensuite été entamées auprès de la Commune de Ouagadougou pour adoption et validation de ces études afin de la mise en œuvre du projet. Mais, statut quo, « le dossier semble laisser aux oubliettes », a-t-il expliqué. Et ce, malgré les démarches vers la Commune et le ministère en charge de la Culture. Entre incompréhension et impatience, le CDC La Termitière espère donc un sursaut salvateur pour ce joyau dont l’importance pour la promotion de la culture n’est plus à démontrer.

Nadège NIKIEMA (Stagiaire) ©www.noocultures.info

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